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Union artistique et intellectuelle des cheminots français

Dévorant 278 - Éditorial de Philippe Deniard : "De la promotion, de la langue, et de l’humour anglais"

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Avez-vous acheté de la langue au printemps dernier ? De la française, il va sans dire ! On en faisait la promotion sur les chaines de télévision et sur les ondes radiophoniques. Seulement une semaine, il fallait en profiter, d’autant qu’elle était de qualité garantie « made in France ».

Il ne faut pas se moquer, au contraire, réjouissons-nous, saperlipopette ! Et tant pis pour ceux qui pensent qu’être obligé de vanter les mérites de la langue dans son pays d’usage soit un peu fort de bouchon. Remercions, pour une fois, les médias de diffuser cette annonce.

Vous dites ? « C’est pas gratuit ! », certainement, mais à peine plus cher qu’une épée d’académicien, et au moins, cela permet de lutter contre le mauvais usage et, à la fin de l’envoi, de toucher quelques consciences.

Autre motif de satisfaction, les actions de madame Michaëlle Jean, secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) ; elle s’est exprimée dans le journal Le Un consacré à la francophonie (n° 98). Après avoir évoqué son parcours et mentionné la force de mobilisation pour la défense des droits du français (acceptons de conserver un temps présent), dans cet article, elle rappelle que le rayonnement de notre langue dépasse très largement les frontières de l’hexagone. Notons cette citation qui fait référence à ses origines haïtiennes : « On nous a humiliés dans cette langue, mais nous avons su renaitre, par et avec elle. Avec cette langue nous pouvons parler au reste du monde, nous faisons partie d’une famille, d’un espace. »

Ce « reste du monde », c’est deux-cent-soixante-quatorze-millions de locuteurs à travers le monde, dont plus de cinquante-cinq pour cent en Afrique ! L’OIF, c’est quatre-vingts pays membres ; le français reste la troisième langue des affaires après l’anglais et le mandarin.

Qu’on se le dise et qu’on s’en souvienne !

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